Jean-Jacques Goldman : « Être la personnalité préférée des Français sans rien foutre me donne encore plus envie de ne rien foutre ! »

 

 

Après moult demandes et onéreuses transactions financières, notre si discret héros musical national a bien voulu accorder l’exclusivité d’une interview sans filets ni tabous à PARIS VACHE pour son démarrage dans ce monde impitoyable de la presse people de qualité. C’est chez lui, à Londres, dans sa demeure à son image, grande et simple, que Jean-Jacques Goldman nous reçoit à l’heure du thé dans son salon dénué de toute décoration faisant référence à son passé de musicien adulé.

Rencontre avec une légende entre deux parties de sa nouvelle passion : le jeu de dames en solo.


Vous vous êtes auto-exilé il y a six ans à Londres. Pourquoi ? Et pourquoi cette destination ?

J’ai toujours aimé l’Angleterre parce que j’ai toujours aimé conduire à gauche. En France, je conduisais à gauche mais c’était dangereux. A la naissance de mes filles, j’ai décidé d’arrêter de prendre ce genre de risque et ça m’a naturellement amené ici. Musicalement, ça ne s’entend pas forcément dans la chanson « Je te promets » que j’ai écrite pour Johnny, mais j’ai toujours été très influencé par les Beatles et un peu plus tard, Iron Maiden. Enfin, comme je zozote, je savais très bien que j’allais vite m’intégrer. 

Tout le monde connaît l’histoire de votre rencontre avec votre femme (la jeune adulte avait déclaré sa flamme à son idole par lettre manuscrite et ils se sont mariés en 2021 ndlr). C’est comment de vivre avec une fan ? 

Eh bien ma femme passe toujours mes chansons à fond et chante par dessus. Dès qu’elle me voit, elle pleure ou hurle ou les deux. Il m’arrive de lui signer jusqu’à une dizaine d’autographes par jour et notre chambre est remplie de posters de moi. C’est particulier, j’avoue ! (rires)


Vous percevez régulièrement de coquettes sommes grâce aux droits d’auteur. Que faites-vous de tout cet argent ?

J’ai acheté un bon vélo. Il est super, j’en suis vraiment très content. Cadre en carbone, amortisseurs, selle en cuir, 29 vitesses, c’est très rare ça par exemple. On est super bien dessus, on trace ! (rires) Je vous l’aurais bien montré mais il est à réparer parce que j’ai roulé sur un clou rouillé. Bon apparemment, le fait qu’il soit rouillé, ça change rien ils m’ont dit, j’aurais crevé pareil. Bref !


Faire des concerts vous manque-t-il ?

Non, car en concert, il faut chanter juste. Et puis j’ai passé l’âge de ramasser des soutiens-gorge, de prendre des tonnes de cocaïne et d’alcool tous les soirs. Déjà, en 1992, après mon overdose à la rabla suite à un concert au Zénith de Paris où je me souviens quand même avoir totalement raté ma reprise de La danse des canards, j’avais mis le holà sur le destroy. J’ai retrouvé dans l’anonymat londonien une forme de nouvelle drogue du bonheur.


Avez-vous gardé des contacts avec des gens du showbiz en France ?

Oui mais ils mouraient un par un ces six dernières années donc j’ai arrêté car je me suis sentais coupable à la fin. Je suis très famille et n’ai donc pas beaucoup de place pour les amis vous savez. J’ai mon chat Aïcha.


Vous gardiez un contact avec la scène et la création en dirigeant le spectacle des Enfoirés mais vous avez aussi stoppé cette activité. Que s’est-il passé ?

Je n’aime pas trop évoquer cette histoire et ferai court : au catering, ils ont remplacé les Pepito par des Fingers. Au chocolat blanc en plus. Après toutes ces années de dévotion, je l’ai mal pris. Avec le recul, je me dis que je m’étais peut-être un peu emporté mais c’est du passé maintenant et je leur souhaite de continuer et d’œuvrer avec la même fougue que la mienne pour cette noble et nécessaire cause.


Comment va votre grande amie Céline Dion ?

Je n’ai pas eu de nouvelles depuis un moment. J’ai appris qu’elle annulait des dates de tournée et qu’elle n’allait pas très bien. René doit lui manquer. Quand il est mort, il faut se mettre à la place de Céline, elle a perdu quatre personnes d’un coup : son mari, son manager, son père et son grand-père. Le choc.

Jean-Jacques et Céline au somment de leur art capillaire dans les années 90.

Y a t-il un maigre espoir que vous reveniez un jour à la musique ?

J’y reviens chaque matin sous la douche quand je pousse la chansonnette. De l’opéra essentiellement. J’ai découvert que ma tessiture se prêtait parfaitement à ce genre musical (il chante, du Verdi ndlr). Vous voyez ? Incroyable hein ! Mais sinon, non. Je préfère cent fois faire une partie de dames seul que de me remettre le nez dans la composition d’un morceau. En plus, je sais que pourrais péter dans un micro pendant 35 minutes, les gens achèteraient mon album et je cartonnerais. Et qui dit carton dit concerts et vous imaginez défendre un disque de pets sur scène ? Non merci. Je ne veux plus donner de concert de toute façon, je l’ai déjà dit et redit.


Vous restez la personnalité préférée des Français. Comment expliquez-vous cette considération ?

Ça me fait fait plaisir mais me gêne à la fois. J’imagine que les gens continuent de faire l’amour en écoutant « Je te donne » et que leurs enfants entendent, accrochent aussi et c’est ainsi que toutes les générations me connaissent et m’apprécient. En tous cas, une chose est certaine, être la personnalité préférée des Français sans rien foutre me donne encore plus envie de ne rien foutre ! 


Dans la variété actuelle, quel artiste vous touche particulièrement ?

En France ? (Il réfléchit) Je ne vois pas, désolé. Non pas que je n’aime rien mais je n’écoute plus rien d’actuel. Il y a trop d’accords, c’est compliqué… Matt Pokora est bon mais il lui manque ce petit je ne sais quoi pour avoir la trempe d’un Michael Jackson par exemple.


Et à l’étranger ?

Adèle est incroyable. Encore plus depuis que je comprends les paroles ! (rires) Elle a beaucoup maigri, elle a dû acheter un vélo aussi je pense.


Si un jour est proposée l’idée d’ériger une statue de vous sur la place de la Concorde, accepterez-vous ?

Hors de question. C’est n’importe quoi ! J’ai une sainte horreur de cet endroit. Place de l’Opéra, là, oui, ça aurait de la gueule.


Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?

D’être heureux loin des dizaines de millions de gens qui m’aiment.


 

 

Faux propos recueillis par Zitoune


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